World Cleanup Day, une occasion pour nettoyer le marché Calavi-Tokpa

Article : World Cleanup Day, une occasion pour nettoyer le marché Calavi-Tokpa
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18 septembre 2021

World Cleanup Day, une occasion pour nettoyer le marché Calavi-Tokpa

Depuis 2018, le 18 septembre marque la World Cleanup Day, la journée mondiale du nettoyage. Une journée à l’occasion de laquelle il faut rappeler l’importance de la protection de l’environnement. Délégué à l’organisation de cette journée à Abomey-Calavi, Anas Seko n’a pas manqué l’occasion de faire appel à la communauté des jeunes pour nettoyer et sensibiliser sur le maintien d’un cadre de vie sain. C’est à cet appel que plusieurs jeunes ont répondu au marché Calavi-Tokpa. L’objectif : marquer cette journée du sceau du nettoyage, de la propreté et de la protection de l’environnement.

Le maintien de la salubrité dans le marché : un véritable défi

Armés de gants et de sacs poubelles, les participants à cette édition du World Clean Up Day à Abomey-Calavi ont arpenté les rues du marché Calavi-Tokpa. Ramasser sachets, papiers, bouteilles en plastique et autres déchets : c’était là la mission de chacun d’entre nous. Entre deux et trois sachets ramassés ça et là, nous marquions un arrêt pour expliquer aux commerçantes l’intérêt de notre action. On en profitait pour leur demander de devenir des ambassadrices de l’hygiène du marché. Certaines, agacées, ont feint hocher la tête, comme pour se débarrasser de nous. Quelques minutes après notre passage, les endroits déjà nettoyés étaient à nouveau garnis de déchets. A croire que le message que nous avions passé était tombé dans des oreilles de sourds. Ceci traduit la profondeur du problème de préservation des espaces collectifs de la malpropreté. Et c’est avant tout une question d’éducation et de culture.

Cultiver la propreté dans les espaces publics

Il est clair que ce marché n’est qu’un reflet de notre pays et même de notre planète. On sensibilise, on crie à l’urgence et on alerte. Quelques minutes après, nous nous retrouvons à mener des actions qui sont aux antipodes des alertes et de l’urgence climatique à laquelle nous faisons face. Cela s’explique par le fait que nous n’avons pas la culture de l’entretien et de la propreté de nos espaces publics. Ici, jeter un sachet ou une bouteille dans la rue n’est pas mal vu. C’est presque normal. Il est urgent de faire comprendre, et ce le plus tôt possible que nos rues sont nos maisons.

Tout comme nos maisons, elles doivent être entretenues et maintenues dans la propreté. Il est très important que des infrastructures de collecte des déchets soient également présents dans nos rues. Autrement, les pollueurs ont une excuse toute trouvée : « il n’y a pas de poubelle, du coup on jette par terre ». On comprend qu’il faut en plus d’éduquer, augmenter les moyens de collecte et surtout endurcir la répression contre les pollueurs. Et c’est là que la volonté politique doit intervenir. En attendant tout ça, les participants à cette séance de salubrité ont poursuivi le ramassage et la collecte des déchets dans le marché.

Une initiative accompagnée et soutenue par diverses organisations

Sauver la planète ou militer pour sa sauvegarde n’est pas l’apanage des activistes écologistes. Comme je l’avais déjà dit, il est de la responsabilité collective de mener le combat de la protection de notre planète. A commencer par les autorités administratives. C’est avec une grande joie que nous avons constaté la présence de la Société de Gestion des Déchets et de la Salubrité dans le Grand-Nokoué (SGDS-GN). Depuis plusieurs mois maintenant, cette société œuvre pour la collecte des ordures ménagères dans les communes du Grand Nokoué. Les agents, les responsables administratifs ont marqué leur présence et ont participé au ramassage des déchets avec les autres participants.

world clean up day

Il faut ajouter à la participation de la SGDS-GN, celle de nombreuses associations de jeunes, dont le champ d’action primaire n’est pas forcément la préservation de l’environnement. Une très grande preuve que les questions de protection de notre environnement concernent tout le monde. On a pu compter parmi les participants les jeunes membres d’ ASSOLUD-Benin, de la JCI, du Comité local de la Croix-Rouge, d’AIESEC BENIN pour ne citer que ceux-là.

Et même des enfants étaient de la partie pour nettoyer et participer à cette Journée mondiale du nettoyage. Un modèle qu’il faut absolument renouveler et perpétuer, à l’image de l’Umuganda. Pour finir, je vous propose de méditer sur cette question que nous a posé Fifa La Lune, 9 ans, après la séance de ramassage :

La couche d’ozone est malade. Qu’allons-nous faire si notre plus grand bienfaiteur est malade ?

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Commentaires

Yves-Landry Kouamé
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La question de fin résume bien l'urgence d'adopter les bons gestes, collectivement et pas seulement le temps d'une journée dans l'année. Merci pour ton billet