Atileb’arts, la galerie qui rend l’art africain accessible
Durant cette semaine, je vous propose de découvrir des produits artistiques ou mettant en valeur l’art et la culture locale. Atileb’arts est une galerie d’art expérimentale qui promeut l’art contemporain africain sous toutes ses formes. Komy Agboguin, fondateur de la galerie, s’est entretenu sur le marché de l’art au Bénin, les particularités d’Atileb’arts et comment la consommation de l’art local peut être un facteur de croissance. Cet article vous présentera des extraits de notre entretien, que vous pourrez écouter sur toutes les plateformes de podcasts.
« La vision d’Atileb’arts est de promouvoir l’art africain contemporain en promouvant le local. »
Komy AGBOGUIN
En effet, Atileb’arts est une galerie d’art expérimentale qui promeut les artistes locaux et leur permet de vivre de leur art en vendant leurs œuvres. Plusieurs artistes béninois et sous-régionaux y présentent leurs œuvres et les offrent à une clientèle très peu habituée à la consommation d’art. Habituellement, on découvre l’art dans les musées ou dans la décoration d’intérieur. Mais, on le découvre différemment grâce à cette galerie, qui se différencie des autres.
« Physiquement, notre démarche est un peu atypique. Nous faisons des expositions dans des lieux de tous les jours : hôtels, restaurants, halls… »
Komy AGBOGUIN
C’est l’une des raisons pour lesquelles Atileb’arts se définit comme une galerie « expérimentale ». En fait, elle n’a pas de présence physique stable. Elle effectue des « art shows » dans des lieux insolites, pour rapprocher l’art du consommateur. Ce modèle itinérant est accompagné d’une plateforme en ligne, où les œuvres peuvent se faire contempler et surtout s’acquérir.
« C’est essentiellement avec des artistes locaux qu’Atileb’arts travaille. »
Komy AGBOGUIN
L’art contemporain local regroupe diverses variétés de créations. De la photographie à la peinture, en passant par le digital painting et la sculpture, il y a plusieurs variétés d’art mises en avant sur la plateforme. Plusieurs artistes locaux arrivent à exposer leurs travaux à travers Atileb’arts, et ainsi les rendre accessible au grand public. C’est amer que Komy a constaté que le manque de moyens empêche les jeunes créatifs de s’exprimer et d’éclore rapidement.
« On peut faire beaucoup mieux, car il y a de la ressource, ici. Ce serait intéressant s’ils avaient des moyens. »
Komy AGBOGUIN
Ce manque de moyens est également présent chez les consommateurs, qui ont souvent un peu de mal avec le coût des œuvres. Elles valent certainement le talent et la créativité des artistes qui les réalisent. Mais, la présence de l’art décoratif et des falsifications sur le marché font croire que les œuvres ont un prix exponentiel. Cela est certes un frein, mais n’empêche pas pour autant la galerie d’asseoir une clientèle locale stable et durable.
« Il y a pleins d’artistes talentueux au Bénin qui ont juste besoin d’un coup de main pour faire briller le Bénin sur la scène artistique internationale. »
Komy AGBOGUIN
« L’art, c’est un investissement au même titre qu’une parcelle dans la Haie Vive. Ca prend de la valeur chaque jour, chaque mois, chaque année. »
Komy AGBOGUIN
Plusieurs personnes comprennent de plus en plus la démarche ainsi que la place de l’art. Raison pour laquelle il ne faut surtout pas hésiter à investir dans l’art comme on investit en bourse ou dans l’immobiler.
C’est là un petit aperçu des échanges que j’ai eu le plaisir de mener avec Komy Agboguin, qui a créé Atileb’arts. N’hésitez pas à vous aussi investir dans l’art local, afin de lui garantir de beaux jours devant lui.
Commentaires